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M.I.M. “LES SOLDATS AUX YEUX BLEUS”.
À la fin des années 90, un ami belge me signala que les moules de la firme M.I.M. étaient à vendre. Quelques jours plus tard, nous étions à Bruxelles, dans une jolie maison du 19e siècle, et nous grimpions un escalier ajouré de fenêtres à vitraux, qui, assurément, nous menait au paradis.
Au troisième étage, une grande pièce, très lumineuse, servait d’atelier. Le “banc de chauffe”, sorte de grand tuyau aplati, fixé sur une longue table métallique, encombrait le centre de la pièce. Ce grand brûleur percé de trous d’où devait s’échapper les flammes, était alimenté au gaz et servait à maintenir les moules à haute température. Tout autour, des meubles industriels contenaient des stocks de pièces brutes, déjà coulées. Notre hôte nous précisa que la pièce n’était plus en activité depuis plusieurs années déjà. Tout le mobilier provenait des ateliers originaux de la firme M.I.M. Il ne précisa pas comment il avait acquis ce fonds d’atelier.
Après avoir ouvert une penderie, il nous présenta un important ensemble de figurines M.I.M., très joliment peintes par son épouse. Nous apprîmes ainsi que cette dernière, qui avait étudié à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles était Artiste-Peintre et s’adonnait occasionnellement à la peinture de figurines, pour satisfaire quelques collectionneurs Belges. Les soldats étaient parfaitement alignés sur des étagères, et l’effet était saisissant ; voir autant de pièces réunies était exceptionnel.
Les moules étaient au rez-de-chaussée. Le poids et le volume de ces derniers étaient peu communs. Ils semblaient être faits dans un alliage métallique doré, et leur conception était particulière.
C’est surtout la documentation qui accompagnait les moules qui retint toute mon attention. Deux grands classeurs, ou “fardes”, étaient remplis de dossiers numérotés correspondant à chaque référence du catalogue. A l’intérieur, des descriptifs, des dessins en couleur peints à la main, des dessins noirs et blancs, tous originaux, vraisemblablement de la main d’Émile Salkin, collaborateur d’Emmanuel Steinbach, le fondateur de M.I.M.
Outre les figurines connues du fabricant, il y avait aussi les projets aboutis. Les dessins “académiques” pour les graveurs : un trésor ! Nous prîmes congé de notre hôte en promettant de nous revoir.
J’avais créé “la Boîte de Soldats” deux ans plus tôt, et je n’avais pas les moyens de saisir cette opportunité. J’en parlai à mon ami Edouard Pemzec, qui acheta les moules et n’en fit rien. Cinq ou six ans plus tard, j’échangeai à Edouard, les moules et la documentation contre ma collection Lucotte. Je mis le tout dans ma cave et n’en fit rien non plus…
Il y a trois ans j’ai commencé à travailler sur M.I.M. Dans le fonds d’atelier, il y avait aussi les masters des projets en plâtre, les moules en plâtre. Parfois des masters en plomb. Des moules jamais exploités dont la carotte de coulée n’était pas percée.
C’est toute cette découverte de la firme M.I.M. ainsi que son histoire éphémère (la production n’a duré que dix ans de 1938 à 1948), que je souhaite vous faire partager dans cette rubrique. Les documents sont extrêmement nombreux et devraient intéresser, outre les collectionneurs de la marque, tous les amateurs de figurines anciennes.