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Fabrication d’un soldat MIM.
Cet article va nous permettre de suivre pas à pas, le cheminement de la réalisation d’une figurine, de sa conception jusqu’à sa naissance et sa production.
L’étude du projet.
La photo ci-dessus illustre les différents stades de l’élaboration d’une figurine MIM. Le choix du sujet est effectuée d’après les sources historiques, et les illustrations connues à l’époque. Ici, la silhouette du roi de Perse Xerxès (tout comme les soldats de sa garde, les “immortels”) est directement inspirée des bas-reliefs exposés au musée de Pergame à Berlin. Les sources iconographiques généralement citées par Emmanuel Steinbach, pour la période antique sont notamment : Racinet, Hottenroth et Daudré-Bardon. Bien que très respectables, ces références nous apparaissent aujourd’hui, bien désuètes. Émile Salkin, premier collaborateur d’Emmanuel Steinbach réalise les dessins destinés au graveur ; vues de face, de dos, les deux profils et de trois-quarts. Une mise en couleur est effectuée, ainsi que le croquis des armes et accessoires.
La réalisation du moule.
Le graveur réalise enfin une figurine aboutie en plâtre, qui est enduite de vernis gomme-laque afin de boucher les pores de surface. Elle permet d’effectuer un moule en plâtre fin qui est remis au mouleur. Ce dernier peut ainsi effectuer la fabrication du moule définitif en bronze. La conception des moules MIM est très particulière. Tous les moules sont réalisés sur le même modèle ; toujours en deux parties parfois reliées par une charnière qui les fait ressembler à un moule à gaufres. Le dessous du moule accueille une troisième partie maintenue par une vis de serrage, qui permet d’obtenir un socle gravé au nom de la firme, et identifiant la figurine.
Cette particularité, voulue par Emmanuel Steinbach, lui permit l’économie de couteux investissements, notamment pour les séries du premier Empire. En effet le même moule avec des socles différents permettait de réaliser une grande partie des régiments de l’armée impériale. Nous verrons dans d’autres articles que ce système n’eut pas que des avantages.
La mise en production.
Le moule étant fabriqué, il est mis en production. Les figurines et les accessoires sont coulés, ébarbés et peints par des ouvriers spécialisés. Chaque moule, chaque figurine issue de ce moule, présente des particularités concernant le coulage, l’ébarbage, la soudure et la peinture. Une fiche spécifique est donc établie pour chaque référence avec les précautions à prendre pour chaque phase de la fabrication.
Peinture et conditionnement.
Les soldats sont peints à la peinture cellulosique. La couche est épaisse et il n’y a pas de couche d’apprêt. Pour les uniformes d’Empire, la teinte dominante, par exemple le blanc pour les grenadiers de la garde, le bleu indigo foncé pour le génie ou l’artillerie etc., sont peints à l’aérographe. Les chevaux également, ce qui permet d’obtenir d’élégants dégradés pour leur robe. Ensuite toutes les parties secondaires du vêtement, ainsi que les passepoils, les cordons, les visages et tous les détails sont finement peints au pinceau.
Les figurines individuelles sont roulées dans un petit papier de soie, et glissées dans leur boite. Il existe des boites de toute taille selon l’importance de l’ensemble. Il semble que le bleu était destiné à l’antiquité, et le rouge à l’Empire. Les boites n’étaient pas très solides par rapport au poids des soldats. Un détail : tous les soldats MIM ont les yeux bleus..
Pour finir..
J’espère que ce survol rapide vous aura intéressé. Si vous avez des questions, peut-être des informations concernant MIM, n’hésitez pas à me contacter.
Jacques Witmeur.
Je voudrais, avant de clore ce chapitre parler de Jacques Witmeur, spécialiste belge et grand connaisseur de la figurine, s’il en fut. J’ai fait la connaissance de Jacques à l’occasion des ventes aux enchères à Bruxelles, notamment celles de l’Hôtel Flagey, animées par Michel Pinckaers. Jacques apportait son aide pour l’identification et l’expertise des lots. Il avait une grande passion pour MIM.
Vers 2001, une importante collection M.I.M. fut dispersée à Bruxelles. Je fus approché par Jacques et Michel Pinckaers, qui souhaitaient éditer à cette occasion, un fascicule sur la firme. De cette rencontre, naquit un livret de 70 pages : “La Manufacture d’Emmanuel Steinbach”, écrit par Jacques Witmeur et édité par “Les Editions de l’Hôtel des Ventes Flagey”. Outre la reproduction du catalogue illustré original, il retrace l’histoire de la firme grâce notamment au témoignage de Madame Emmanuel Steinbach.
Jacques me pressait de redémarrer la production, il voulait voir les projets d’Emmanuel Steinbach enfin réalisés ; les grecs, la cavalerie gauloise, les inédits romains et assyriens. Il nous a hélas quittés il y a quelques années, sans avoir pu satisfaire sa curiosité. Quand je coule un nouveau soldat MIM, il n’est jamais très loin. Je voulais à l’occasion de cet article lui rendre hommage.